Loi sur le plein emploi
Adoptée par les parlementaires le 14 novembre dernier, la loi sur le plein emploi porte l’ambition de réduire le taux de chômage et de favoriser l’accès de tous à l’emploi.
Taux de chômage
En hausse au troisième trimestre de l’année 2023, le taux de chômage atteint aujourd’hui 7,4%, soit 2 300 000 individus éloignés de l’emploi. L’ambition mentionnée précédemment doit permettre de faire descendre ce taux de chômage, de deux points, pour passer sous le seuil des 5%.
Dispositions en faveur de l’emploi
Comment favoriser l’emploi et ainsi réduire la part de demandeurs d’emploi ?
Pour tenter de répondre à cet enjeu, la loi du 14 novembre 2023 dispose de la mise en œuvre de plusieurs mesures :
- L’intégration des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) et de leurs proches, sur la liste des demandeurs d’emploi ;
- La création d’un contrat d’engagement réciproque prévoyant une durée minimale d’activité hebdomadaire ;
En parallèle, le gouvernement cherche à lever les différents freins à l’embauche. La Première Ministre proposait d’ailleurs, à ce sujet, un plan d’action pour lutter contre les difficultés d’hébergement, identifiées comme l’un des principaux freins.
Impact sur les entreprises
Si sous l’angle social, la baisse du nombre de demandeurs d’emploi et l’insertion professionnelle des individus éloignés de l’emploi doivent être favorisées, l’impact de cette baisse doit également s’apprécier au niveau des entreprises.
Cette baisse doit être perçue dans le contexte actuel des entreprises c’est-à-dire au lendemain de la « Grande Démission », phénomène marquant ayant impacté le marché du travail et touchant un large éventail d’employeurs dans divers secteurs. Ce mouvement, particulièrement intense au premier trimestre de 2022, se caractérise par un nombre exceptionnel de démissions, avec plus de 500 000 personnes ayant choisi de quitter volontairement leur emploi durant cette période.
Les difficultés de recrutement, aujourd’hui rencontrées par l’ensemble des entreprises, risquent de se renforcer avec la diminution du nombre de demandeurs d’emploi.
En effet, si ces dernières cherchent de manière constante à intégrer de nouveaux collaborateurs, la baisse du nombre de demandeurs d’emploi se traduit également par une baisse de l’offre des travailleurs disponibles.
Conséquences
Au-delà d’une tension toujours plus forte dans certains secteurs d’activité, d’autres « pratiques contestables » tendent à se développer.
En ce sens, lorsqu’une entreprise peine à recruter, cette dernière se tourne alors soit :
- Sur le développement des compétences en interne, bien que le manque de capital humain fasse rapidement naître d’autres limites ;
- Sur l’intégration de profils « non qualifiés » par le biais des différents dispositifs (contrat d’apprentissage, contrat de professionnalisation…). Bien que, là encore, les entreprises peinent à recruter sur ces profils. ;
- Sur le débauchage des salariés.
La pratique du débauchage continuerait de développer les tensions du marché de l’emploi, créant un « monopole de la décision » pour les individus, au détriment des entreprises …