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NAO et bien-être au travail

La NAO exprime-t-elle une réflexion appelant le bien-être au travail ?

A – Le cadre légal  

À défaut d’accord contraire, l’Employeur engage une Négociation Annuelle Obligatoire (NAO). Cette dernière s’exprime autour de deux grands thèmes :  

1° La rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée dans l’Entreprise 

2° L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualité de vie et des conditions de travail 

Ces deux grandes thématiques participent à apporter un cadre plus favorable à la mise en œuvre de la politique de Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels. En s’attaquant à ces deux sujets, l’Entreprise développe la volonté de revoir les conditions de travail et de rendre ainsi, le travail « plus supportable », plus juste et plus acceptable pour le salarié.  

Revoir la relation « temps de travail » – « rémunération » renvoie à un principe synallagmatique : en échange de temps que le salarié accepte de donner, l’employeur le rétribue. Pour autant, cet échange doit être équitable. Il se traduit par un principe « d’exploitation » du salarié que ce dernier estimera tolérable en échange de quoi, il donnera de son temps. 

Cette acceptation de l’exploitation rend acceptable le besoin de mobilité professionnelle, voire géographique du collaborateur au regard des objectifs de l’Entreprise.  

L’égalité professionnelle, la qualité de vie et les conditions de travail réduisent le principe d’aliénation au travail qui aurait pour conséquences que le salarié ne serait plus en mesure de venir travailler chaque jour. En favorisant une forme de bien-être, le salarié accepte le principe de s’engager dans une démarche professionnelle d’amélioration constante et de ce fait, de productivité, de qualité, de rentabilité. 

B – La relation entre bien-être au travail et NAO 

L’ambition n’ambitionne pas ici à apporter une « solution » visant le bien-être au travail, mais plutôt de poser deux « concepts » juridiques en lien direct avec la construction du Code du travail. L’un exprime la relation entre le temps de travail et la rémunération (partie 3 du Code du travail) et l’autre la santé, la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle (partie 4 du Code du travail). 

1.Temps de travail et rémunération 

La recherche d’une adéquation entre le temps de travail et la rémunération participe à favoriser une forme de bien-être au travail. Le salarié se sent considéré au regard de son investissement « temps » au sein de l’Entreprise. Ce principe synallagmatique du contrat de travail pose le fait que le salarié donne de son temps (un des biens les plus précieux) en échange d’une juste rémunération. 

Exemple : 

L’Entreprise étudie la manière dont les managers peuvent s’approprier les grands principes du temps de travail et le rapport à la rémunération. Cette approche passe notamment par le respect de la vie privée de leur collaborateur en n’imposant pas de réunions sortant des horaires normaux (et légaux) du travail. 

2. Santé et qualité de vie au travail 

Santé et qualité de vie au travail concourent pleinement au bien-être au travail passant par un principe incontournable l’égalité professionnelle. 

L’égalité professionnelle entre chaque salarié doit être respectée et plus particulièrement entre les femmes et les hommes. Un ensemble de principes se développe autour de ce sujet afin de permettre à chacun de bénéficier des mêmes avantages. Tout peut, dans certains cas, paraître assez flou voire discutable. Le concept d’égalité d’accès à la formation répond à la fois à un enjeu fort, mais également à une logique discutable : les hommes partent-ils aussi souvent en formation que les femmes… et inversement ? Même si l’idée se comprend dans le cadre de cette réflexion, il est à espérer que le départ en formation ne traduise pas une question de genre ! 

L’accompagnement personnel de chaque collaborateur, par une politique GPEC, permettra de construire un cadre de travail portant une recherche de qualité de vie au travail. L’Entreprise pourra alors faire preuve de toute l’originalité dont elle a envie pour développer ce principe, sans oublier que cela se négocie obligatoirement. 

Exemples : 

L’Entreprise étudie la manière permettant aux salariés de trouver un bien-être au travail en apprenant comment équilibrer la vie professionnelle et la vie personnelle. 

L’Entreprise sensibilise les managers et toute personne qui recrute à lutter contre toute forme de discrimination à l’embauche (interne et externe), etc.