Le Projet de Transition Professionnelle :
Plutôt que de vouloir revoir le PTP, repensons le fonctionnement du CPF, il est plus que temps !!!
Le Projet de Transition Professionnelle (PTP) offre une opportunité unique aux salariés désireux d’opérer un changement professionnel. Loin d’être un simple dispositif de formation, il représente un véritable tremplin vers une nouvelle vie professionnelle. Contrairement au Compte Personnel de Formation (CPF), accessible sans condition ni projet sérieusement défini, le PTP exige une démarche rigoureuse et réfléchie de la part du candidat.
– Un processus rigoureux et équitable,
Le PTP implique un parcours structuré, encadré par les Associations Transitions Pro (ATPro) et les partenaires sociaux. Chaque dossier fait l’objet d’une analyse approfondie par une commission paritaire, garante de l’équité d’accès au dispositif. Cette évaluation porte sur la cohérence du projet professionnel, la pertinence du parcours de formation envisagé et les perspectives d’emploi à l’issue de la reconversion. Seuls les dossiers répondant à ces critères exigeants bénéficient d’un financement contrairement au CPF accessible sans aucune analyse de besoin et aux résultats plus que discutables.
1ère réflexion : repensons les critères d’éligibilité du CPF pour permettre d’en démontrer l’intérêt en termes de professionnalisation
– Une véritable reconversion professionnelle
Loin des formations ponctuelles du CPF, le PTP vise une reconversion complète. Il finance des formations certifiantes, inscrites aux répertoires nationaux (RNCP et RS), permettant d’acquérir l’ensemble des compétences requises permettant de s’engager vers un nouveau métier ou une nouvelle profession. En 2022, près de 19 000 salariés ont ainsi pu concrétiser leur rêve de changement professionnel grâce à ce dispositif. Ce chiffre pourrait être bien plus important en ciblant davantage de moyens vers les ATPro, et ce en repensant – notamment – le système du financement du CPF qui coute bien trop cher au regard des résultats présentés.
2ème réflexion : lorsqu’un dossier PTP est accepté, le compte CPF du salarié est récupéré sans que ces fonds ne soient alloués aux ATPro : transmettons officiellement ces fonds aux ATPro permettant ainsi d’augmenter l’enveloppe à consacrer aux PTP.
– Un accompagnement sur mesure
Tout au long du processus, le bénéficiaire bénéficie d’un suivi personnalisé. Des conseillers (CEP : Conseil en évolution professionnelle) l’aident à définir son projet, choisir la formation adéquate et préparer son retour à l’emploi. Pendant la formation, son contrat de travail est suspendu, mais ses droits sociaux sont maintenus, et il perçoit une rémunération correspondant à un pourcentage de son ancien salaire.
3ème réflexion : Pour tout projet CPF de plus de 1000 €, imposons au bénéficiaire un rendez-vous avec un conseil en évolution professionnelle pour analyser et finaliser son projet, ce qui réduira largement le recours non construit à ce dispositif et réduira d’autant les possibles arnaques.
– Un investissement durable
Contrairement au CPF, souvent critiqué pour son coût global exorbitant et son manque d’efficacité, le PTP représente un investissement durable dans le capital humain. En permettant aux salariés de se reconvertir dans des métiers porteurs, il contribue à répondre aux besoins en compétences des entreprises et à lutter contre le chômage.
Plutôt que de remettre en cause le PTP, un dispositif éprouvé et encadré, ne serait-il pas plus judicieux de repenser le fonctionnement du CPF ? Trop souvent détourné de son objectif initial, ce dernier a engendré une potentielle dette colossale pour un bénéfice discutable, comme l’illustre la récente affaire des 14 millions d’euros détournés.
Le PTP, quant à lui, offre une véritable perspective d’avenir aux salariés désireux d’évoluer. Grâce à son processus rigoureux et à l’implication des partenaires sociaux, il garantit un accès équitable à la reconversion professionnelle. Un investissement gagnant-gagnant pour les salariés, les entreprises et la société dans son ensemble.
4ème réflexion : incitons davantage l’Entreprise à s’intéresser au PTP et au CPF comme source de co-engangement de projet professionnel permettant de favoriser le CPF pour une réelle transition professionnelle et, comme cela est déjà le cas, le PTP pour une reconversion professionnelle structurée.