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LE CHIFFRE DU MOI : 523.000 démissions au premier trimestre 2022…

Rapporté au nombre de salariés, le taux de démissions atteint 2,7% au premier trimestre 2022, son plus haut niveau depuis la crise financière de 2008-2009.

 

La France vit-elle une grande démission ?

Cette explosion de départ de salariés (+ 20%) devient un phénomène inquiétant pour les entreprises qui doivent redoubler d’inventivité pour fidéliser leurs salariés. Par ailleurs ce sont plus d’un million d’emplois qui ne sont pas pourvus en France … Salariés quittant l’entreprise, emplois restant vacants … Chacun s’observe mais ne reste pas statique … La mobilité professionnelle et géographique est à son comble.

Le salarié se trouve placé dans une dynamique et quelques interrogations, notamment en lien avec la formation professionnelle, émergent.

Environ un demi-million de salariés ont démissionné au premier trimestre 2022. Cette explosion de départ de salariés (+ 20%) devient un phénomène inquiétant pour les entreprises qui doivent redoubler d’inventivité pour fidéliser leurs salariés. Par ailleurs ce sont plus d’un million d’emplois qui ne sont pas pourvus en France … Salariés quittant l’entreprise, emplois restant vacants … Chacun s’observe mais ne reste pas statique … La mobilité professionnelle et géographique est à son comble …

Le salarié se trouve placé dans une dynamique et quelques interrogations, notamment en lien avec la formation professionnelle, émergent.

 

Changer de métier, de profession voire d’emploi … mais qu’est -ce que cela veut dire ? et quelle(s) relation(s) à la formation professionnelle ?

Cela vaut-il de prendre du temps pour différencier l’un de l’autre?
En réalité Métier et Profession constituent une réalité pratique aux implications multiples.

Le métier renvoie davantage vers une logique de marché du travail. Il s’attache plus particulièrement aux codes ROME. Et même si tous les métiers n’apparaissent évidemment pas dans le code ROME, ce dernier reste une source de référence.

La profession répond à une notion plus subtile. L’explication la plus simple serait de souligner qu’elle amène une personne exerçant un métier à rechercher dans la famille de ce métier une profession spécifique.

Par exemple, prenons le cas d’un juriste en droit social, en charge des relations individuelles (Partie 1 du Code du travail) et des relations collectives (Partie 2 du CT).
Ce dernier est amené à changer d’environnement professionnel qui lui demande, en tant que juriste en droit social, de travailler sur les sujets du droit de l’emploi (Partie 5 du CT) et sur le droit de la formation (Partie 6) … il pourra être considéré qu’il ne change pas de métier (il reste juriste en droit social) mais de par, l’environnement professionnel, il change de profession.

Autre exemple, un avocat qui devient juriste d’entreprise change de profession et non de métier.

L’emploi, quant à lui, renvoie à « l’emploi » qu’une entreprise fera d’un métier dans le cadre de son activité.

Notons que l’entreprise établit régulièrement des référentiels « emploi » et non métier pour exprimer clairement les activités relevant d’une entreprise spécifique Activités qui ne seront pas nécessairement les mêmes d’une entreprise à l’autre.

En parallèle, le référentiel « compétences » déterminera, en fonction de ces activités les savoirs et connaissances à maîtriser.

Ce sujet est-il évoqué en matière de formation ? oui en effet, notamment dans deux cas :

Le projet de transition professionnelle (PTP) et le dispositif de transition collective (Transco).

Le but d’un PTP vise un changement de « métier ou de profession ». Il s’exprime par la définition de l’objectif professionnel évoqué par le salarié dans le cadre du dossier « PTP » qu’il doit déposer auprès du financeur (l’association de Transition Professionnelle : ATPro).

Sans l’énoncé d’une volonté concrète de changer de métier ou de profession, le dossier sera déclaré irrecevable par l’ATPro.

Dans le cadre de Transco sont évoqués les termes « d’emplois fragilisés » et de « métiers porteurs ».

Le principe de Transco consiste à amener l’employeur à repérer si des emplois sont « fragilisés » (c’est-à-dire amenés, notamment à disparaître ou à connaitre une forte réduction des effectifs attachés à ces emplois) au sein de l’entreprise et d’envisager une formation certifiante permettant au salarié de s’orienter vers des métiers porteurs (sur le marché du travail). Pour pouvoir mettre en place ce dispositif de formation, le repérage d’une liste d’emplois « fragilisés Evolution Professionnelle) justifier de la relation de la formation choisie en lien avec un métier porteur.

Notons enfin, mais ce n’est pas une science avérée, que le métier concerne, en matière de formation certifiante, plus le RNCP (Répertoire National des Certification Professionnelle : diplôme, titre, CQP et blocs de compétences). La profession renvoie davantage vers le Répertoire spécifique (habilitations et certification de compétences complémentaires ou transverses). Insistons sur le fait qu’il s’agit d’une tendance de rattachement et non une règle absolue.

Se pose, dès lors, deux autres questions sur lesquelles nous reviendrons prochainement :

  • Vivre une nouvelle aventure professionnelle … Et si je changeais de job sans quitter mon entreprise ?
  • Quitter l’entreprise, démissionner pour faire autre chose … Mais comment sécuriser mon départ ?