Faut-il à tout prix lancer une réflexion sur le développement du CPF ? Certainement pas si ce dernier ne trouve pas son ambition dans une réelle démarche de professionnalisation. Les énormes budgets du CPF doivent trouver leur utilisation dans une ambition de transition professionnelle pour laquelle l’Entreprise (au sens employeur, salarié représentant du personnel) trouve un intérêt…
Dès lors quelle politique CPF engagée pour l’Entreprise en matière de CPF pour répondre à cette nécessité de développer des compétences porteuses pour toutes et tous ?
Par ailleurs,
- quels niveaux d’intervention en matière de CPF mais aussi les points de prudences à repérer pour éviter les écueils faut-il repérer ?
- Quelles démarches CPF engager ?
Le plus simple, en apparence, pour l’Entreprise serait, en matière de CPF de … ne rien faire.
Toute demande d’autorisation d’absence du CPF effectuée par un salarié serait automatiquement refusée (à l’exception de l’accompagnement VAE qui doit être accepté) évitant toute forme d’absence … faisant ainsi faire des économies à l’Entreprise, tout au moins sur ce sujet, puisqu’il n’y aurait pas à assurer les salaires.
Dans la foulée, il conviendrait également de refuser toute demande d’abondement permettant le cas échéant de compléter le financement d’un projet personnel.
Là encore, ce serait l’occasion de faire de « nouvelles » économies.
Mais ne rien faire en matière de CPF envoie un signal fort aux salariés … Celui du non-engagement de l’Entreprise et de son employeur, générant potentiellement une possible démotivation voire un désengagement du salarié lui-même.
A une époque où la marque entreprise s’inscrit comme un axe stratégique de l’Entreprise, l’approche semble quelque peu malheureuse.
Dès lors, d’accord pour se lancer dans la politique CPF … Mais jusqu’où aller ? Comment se positionner sur ce sujet ? Pour en retirer quels avantages ?
Vouloir développer le CPF dans son entreprise peut s’exprimer de multiples façons avec, systématiquement un garde-fou cadrant clairement l’approche du sujet :
Principe de base : Interdiction de CPF quand il s’agit d’adaptation au poste ou de maintien dans l’emploi
L’Entreprise ne répond jamais « CPF » à une action de formation de type « adaptation au poste » ou « maintien dans l’emploi » qui restent pour l’un et l’autre de la seule responsabilité de l’employeur. Ces deux catégorie (on le sait …) n’ont pas l’obligation d’être citées dans le Plan de Développement des Compétences (PDC) pour autant elles demeurent des réalités juridiques (cf. art L 6321.1 du CT) … dès lors exit du CPF toutes formations obligatoires (habilitions électrices, SST, …) dès lors qu’un collaborateur en a besoin dans le cadre de son emploi.
La démarche de politique du CPF pourrait être la suivante :
Suite à un état des lieux de l’impact de la stratégie de l’entreprise sur les métiers et emplois et ses profils de salariés, il conviendrait de repérer les certifications répondant aux besoins en compétences à venir de l’entreprise.
Cela permettrait de construire, notamment, des parcours professionnalisation permettant de faire émerger une co-responsabilité salarié-employeur par une mobilisation du CPF et un co-investissement du PDC.
Le même questionnement peut être mis en avant pour le co-financement CFP-PDC en fonction des profils spécifiques de salariés.
Se pose la question des risques de ce type de politique tant pour l’employeur que le salarié.
Ce thème sera traité lors du prochain édito
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