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De l’usure professionnelle à la santé mentale

L’usure professionnelle et la santé mentale : un défi législatif incontournable 

Un baromètre récent met en lumière une réalité préoccupante : 30% des salariés risquent le burn-out. Ce chiffre souligne l’impact des conditions de travail sur la santé mentale, souvent négligé dans le cadre législatif. Les facteurs identifiés incluent le manque de temps (55%), l’incapacité à refuser une charge de travail supplémentaire (46%), l’utilisation d’outils inadaptés (49%), la pression de privilégier la quantité sur la qualité (50%) et le manque de reconnaissance (50%). 

Lacunes législatives en matière de santé mentale 

La législation actuelle, illustrée par la réforme des retraites, se concentre principalement sur les aspects physiques de l’usure professionnelle. Les dispositifs tels que le PTP Usure Professionnelle (FIPU) et le dispositif prévention usure-reconversion (PUR) visent à protéger contre les risques physiques, mais ignorent largement l’usure mentale. Cette omission légale laisse un vide dans la protection des travailleurs face aux risques psychologiques. 

Le PTP-Usure Professionnelle et le dispositif Prévention Usure-Reconversion, issus de la loi retraite, visent à atténuer l’impact des conditions physiques de travail difficiles. Le PTP-Usure Professionnelle, financé par les Associations de Transitions Pro (ATPro) permet aux salariés exposés à des facteurs d’usure professionnelle de se reconvertir vers des métiers non-exposés.

Le dispositif Prévention Usure-Reconversion mobilise le Compte Professionnel de Prévention (C2P), où les salariés accumulent des points selon leur exposition à des conditions de travail pénibles, tels que le travail de nuit ou dans le froid. Ces points, convertibles en financement pour une reconversion professionnelle, offrent une solution proactive face à l’usure physique. 

Les ATPro jouent un rôle clé en accompagnant les entreprises et les salariés dans la mise en œuvre de ces dispositifs. Ils fournissent des informations et un soutien régionalisé, facilitant ainsi l’accès aux ressources nécessaires pour mieux gérer l’usure professionnelle.  

Urgence d’une évolution législative 

Reconnaître l’usure mentale dans la législation s’impose comme une nécessité. Bien que plus complexe à évaluer que les risques physiques, une évolution législative en ce sens renforcerait non seulement la prévention des burn-out, mais améliorerait aussi la qualité de vie au travail.