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De l’entretien professionnel à l’entretien état des lieux, quelle(s) relation(s) ?

De l’entretien professionnel à l’entretien état des lieux, quelle(s) relation(s) ?

Deux entretiens qui se complètent efficacement mais souvent mal compris.

 

Dans le cadre de la loi de 2014, puis de celle de 2018 relative à la liberté de choisir son avenir professionnel, s’est imposé aux entreprises le fait de réaliser des entretiens professionnels.  

Le principe consiste à réaliser, à minima, un entretien professionnel tous les deux ans sur un cycle de 6 ans.  

2 types d’entretiens professionnels ? 

En réalité, au regard de ce cycle de 6 ans, durant les 4 premières années, l’entreprise doit réaliser au moins 2 entretiens (cf. Schéma).
Entretien professionnel permettant à l’employeur (le manager) et le salarié de se projeter dans le temps et d’envisager, ensemble, comment l’un et l’autre envisage son avenir professionnel.
 

Il convient de considérer cet entretien comme une étape dans le cycle de l’emploi menant employeur et salarié vers la fin du cycle de 6 ans.
Au bout de cette période, le temps des constats arrive avec un entretien professionnel qui n’ambitionne plus de définir les missions “de demain” mais bien de faire un bilan sur les 6 années écoulées
 

 Ne manque-ti-l pas un entretien dans cette “logique” ? 

 En observant le schéma ci-dessous, il apparait avec évidence que cette traduction de mise en place de l’entretien professionnel pose un problème :
• il manque manifestement 1 entretien, celui qui devrait se réaliser au bout de la 6ème année.
Il conviendrait donc, mais la loi et le questions/réponses du ministère du travail ne semblent pas analyser le sujet de cette façon, qu’un 3ème entretien devrait “naturellement” se positionner aux termes des 6 ans afin d’entamer le nouveau cycle et de poursuivre, ainsi, la réflexion de l’analyse de l’évolution du salarié.
 

Caraxinfo novembre 2022 - L'entretien professionnel

L’entretien “état des lieux” ne pouvant pas se substituer à l’entretien professionnel car n’ayant pas la même ambition. Notons toutefois, que de nombreuses entreprises ne se posent pas la question puisqu’elles réalisent l’entretien professionnel tous les ans, et interjettent un entretien des lieux avant la fin de la 7ème année, ce qui parait constituer une approche RH de bon sens  

Quels sujets au cours de ces entretiens ? Et quelle relation l’un avec l’autre ?  

La loi prévoir que durant l’entretien professionnel, trois sujets doivent être abordés : le Conseil en évolution professionnelle, la validation des acquis de l’expérience et le compte personnel de formation. Il pourrait paraître étonnant de devoir aborder ces trois sujets mais en analysant ces points avec ceux de l’entretien “état des lieux”, il se dégage une logique intéressante à laquelle il est rare de faire allusion. 

Les entretiens professionnels constituent des étapes de réflexion dans le cadre de l’accompagnement du salarié. L’ambition vise à ce qu’il dispose d’une évolution de sa qualification et pour ce faire, l’entretien a pour objectif de l’inciter à mobiliser les outils et dispositifs qui permettront d’atteindre l’objectif de la qualification.
Ainsi, en évoquant le sujet du CEP, l’ambition vise à permettre au salarié de trouver une aide qui lui ouvrira les pistes de la progression professionnelle.
La VAE renverra à l’obtention d’une certification professionnelle totale ou partielle.
Le CPF permettra au salarié de partir en formation.  

En quoi, l’entretien état des lieux marque-t-il le constat d’une qualification ?   

La qualification professionnelle s’exprime totalement au regard des trois points à aborder lors de l’état des lieux.

 La progression professionnelle constate que le salarié dispose d’une qualification reconnue … d’où cette forme de progression.
La progression salariale constitue une reconnaissance de qualification. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle il n’est pas entendable de considérer les augmentations de salaire collective (dont celles de la NAO) comme entendable dans ce constat de profession.
Seule la progression salariale individuelle a du sens.

La certification professionnelle lorsqu’elle est issue de l’expérience (par le biais de la VAE) représente là aussi une autre forme de reconnaissance de la qualification.
Et lorsque que la certification est obtenue par la formation, la reconnaissance de la qualification s’exprime, bien évidemment, par l’obtention du fameux parchemin remis après évaluation des acquis et des compétences.
 

Enfin le fait de partir en formation, par le biais notamment du CPF, constitue, là aussi, une forme de reconnaissance de cette qualification, partant du principe que si l’intéressé part en formation (certifiante dans le cadre du CPF) cela impose qu’au terme de la formation, la qualification sera (c’est à espérer) au rendez-vous. 

Dès lors, l’entretien “état des lieux” vient marquer 6 années, entrecoupées d’entretiens professionnels permettant de préparer progressivement à la montée en qualification du collaborateur.