France Compétences dans son rôle d’organisateur du CEP
Les chiffres de l’appel d’offre, lancé par France Compétences au cours de l’année 2O23, font état de 49 candidatures (dont 47 recevables) sur l’ensemble du territoire national. Au total, 14 « lots régionaux » doivent être répartis entre les différents acteurs.
Si les lots sont aujourd’hui attribués à titre provisoire (dans l’attente d’une confirmation prochaine), la plupart des acteurs de l’ancienne « mandature » semblent avoir été reconduit pour quatre ans. En effet, 11 des 14 lots restent attribués aux mêmes opérateurs.
Cette reconduction s’apprécie comme une réussite pour les opérateurs. La plupart ont « essuyé les plâtres » pendant les premières années et sont maintenant plus aguerris. Cette expérience acquise leur permet d’appréhender sans doute plus efficacement l’accompagnement des salariés dans le cadre du CEP.
Il convient également de noter que les conditions plutôt drastiques de l’appel d’offre de France compétences rappellent que s’instituer « CEP » ne revient pas à tout le monde. L’appel d’offre demande, en effet, aux CEP de respecter bon nombre de contraintes tant en termes de productivité que de qualité qui mette une lourde pression sur un sujet qui reste complexe à gérer.
Par ailleurs, l’évolution du rapport à la reconversion rend le conseil en évolution professionnelle plus attrayant encore permettant aux salariés de disposer d’un accompagnement loin d’être inutile dans un environnement où les dispositifs, notamment d’accès à la formation demandent une maîtrise que peu de personnes manipulent avec facilité.
Il convient également d’observer l’évolution du conseil en évolution professionnel qui dans certain cas devient même obligatoire au travers, par exemple, du dispositif « démissionnaire » ou encore du dispositif « transco ». Concernant ce dernier, il donne également l’occasion aux conseillers en évolution professionnelle de se rendre en entreprise pour l’expliquer, légitimant plus encore leur rôle au sein d’une dynamique de transition professionnelle.
En cette période de « grande démission » bon nombre de salariés trouvent nécessaires de pouvoir faire l’objet d’un accompagnement constructif leur permettant de prendre un chemin qui leur permettra, sans doute, de s’orienter vers la destinée dont ils ont peut-être toujours rêvé. Et sans aller si loin, cela participera à rassurer l’individu qui « se cherche ». Par ailleurs, le conseil en évolution professionnelle s’est construit de telle sorte qu’il est de moins en moins confondu avec le bilan de compétences. Les deux répondent, en effet, à une réelle complémentarité et c’est tant mieux car les CEP sont souvent centre de bilan de compétences.
Il convient toutefois qu’il n’y ait pas mélange de genre et d’intérêt mais France compétences et les Associations de Transition Professionnelles (ATPro) observent le fonctionnement de cet outil de positionnement et d’accompagnement.
Rappelons que chaque année, chaque ATPro régionale adresse à France compétences un rapport sur l’approche et les pratique du CEP.
Il reste à poursuivre le travail d’information en convaincant notamment les entreprises du bien-fondé d’une formation de leurs collaborateurs sur le CEP. Une piste qui reste à développer.